Jour 2 – Samedi contrasté à Dubaï
« Que ce soit en termes de résultats ou par rapport aux blessures, ce fut une journée assez difficile pour nous », synthétise Yann Baillon, directeur des équipes de France, à l’heure du bilan de ce deuxième jour de compétition aux Émirats Arabes Unis. Sur les trois combattants tricolores qu’il avait sélectionnés en concertation avec son staff, seule Alizée Agier (-68kg) allait connaître les joies d’une victoire, concernée lors de ses deux premiers tours face à la Slovène Lina Pusnik (4-1) et la Chinoise Hanqi Cao (5-1) avant de coincer en quarts contre l’Égyptienne Feryal Abdelaziz (1-4), déjà finaliste à Paris fin janvier. « Derrière, elle fait le nécessaire en repêchages (victoire 6-1 contre la Monténégrine Marina Rakovic, médaillée de bronze l’an passé, NDLR) pour rester en course pour le bronze demain, poursuit Yann Baillon. On l’a un peu retrouvée aujourd’hui, c’est satisfaisant. »
Deux « kiken » pour Philippe et Filali
À confirmer demain face à l’Azerbaïdjanaise Irina Zaretska, intraitable cette saison sur les Karate 1 Premier League de Tokyo, Moscou, Madrid et Paris, où elle est à chaque fois repartie avec le titre. Une troisième place qui lui permettrait en outre de réduire la distance avec l’Italienne Silvia Semaroro, dominée en quarts et non repêchée, alors qu’Abdelaziz et la Chinoise Li Gong, qui se retrouveront en finale, vont fondre sur la championne du monde 2014.
Un parcours vécu comme une éclaircie entre deux coups durs pour le clan français, qui a d’abord vu Mehdi Filali (+84kg) renoncer en plein combat contre le Saoudien Tareg Hamedi, avant d’assister au « kiken » de Gwendoline Philippe (-61kg) alors qu’elle menait 3-2 pour son deuxième tour de repêchages face à la Slovaque Ingrida Suchankova, médaillée de bronze continentale l’an passé. « Pour les deux, aussitôt partis passer des examens complémentaires, nous attendons d’en savoir plus pour connaître la gravité de leurs blessures au genou », pose le responsable national.
Podiums en vue pour Abdesselem et Jacquet
Parmi les dix autres compétiteurs français amenés par leurs clubs, ils étaient trois masculins à tracer leur route jusqu’en quarts, à commencer par Farouk Abdesselem (-84kg), qui s’offrait d’emblée le scalp du n°1 mondial turc Ugur Aktas (4-0). « C’est une victoire nette, sans rien à y redire, apprécie Yann Baillon. Malheureusement, il se fait bloquer par le Kazakhstanais deux tours plus tard, à l’issue d’un combat tendu. Il soigne son parcours en gagnant son combat de repêchages, qui lui offre l’opportunité d’aller chercher le bronze demain. Il y a la place… »
Une troisième place que briguera également Dnylson Jacquet (+84kg), sur la lancée de ses finales à Madrid et à Paris ces derniers mois. « Serein toute la journée, il ne se fait stopper que par l’Allemand Horne, d’un petit point en toute fin de combat et alors qu’il avait bien serré le jeu, commente le directeur des équipes de France. Il lui reste tout de même une nouvelle médaille à aller chercher, face à un Égyptien qui a particulièrement bien travaillé aujourd’hui dans l’autre tableau, avec un karaté offensif et assez complet. »